|Vallée du Rhône] AOC Luberon, terre d’émulation !

par | Nov 27, 2024 | Autres appellations de la Vallée du Rhône, Echo du vignoble, TOUS | 0 commentaires

Durabilité, Changement climatique, Résilience. Voici 3 axes sur lesquels l’appellation Luberon travaille depuis de nombreuses années. Située dans une zone d’altitude (jusqu’à 1 100 mètres), entre les vallées de la Durance et du Cavalon, l’appellation bénéficie de l’air frais venant des Alpes. Le Luberon a su s’adapter à sa topographie montagneuse, avec une longue tradition de polyculture. Mais ce microclimat unique est pourtant lui aussi bouleversé par le réchauffement climatique.

Des changements climatiques notables

En 30 ans, la température moyenne entre le débourrement et la récolte a augmenté de 1,5 degré, avec une diminution de 100 mm de précipitations. « Les maturités sont avancées. On récolte désormais début septembre, voire fin août, alors que c’était mi-septembre auparavant »,explique Joël Bouscarle, président de l’appellation. « Ces évolutions nécessitent une réflexion profonde sur l’avenir ».

La force du collectif

Nathalie Archaimbault, Directrice de l’ODG, souligne : « Notre mission au syndicat implique une vision commune de l’appellation, mais nous comptons beaucoup d’opérateurs très différents. Nous travaillons sur l’intelligence collective pour partager une vision et aller tous dans la même direction ». La directrice rappelle que ce travail de cohésion et ces initiatives sont engagées depuis longtemps. En effet, l’AOC Luberon fut une des 1ères appellation à adhérer au label Vignerons Engagés Valentine Tardieu, vigneronne au château La Verrerie précise : « Nous ne sommes pas concurrents mais partenaires ! J’ai un amour pour le Luberon et nous en sommes les architectes ».

L’Erasmus de la viticulture

L’AOC Luberon s’inscrit également dans une dynamique d’échanges internationaux. Le projet Green Vinum a permis d’organiser deux voyages d’étude en Grèce, un pays aux conditions climatiques extrêmes, similaires à celles que pourrait connaître le Luberon. Romain Dol, vigneron au domaine Le Novi, explique : « Confronter nos problématiques avec d’autres pays nous permet d’avancer ensemble. Notre force, c’est la diversité de nos cépages et l’assemblage, qui sont des clés face au changement climatique ».

Un avenir basé sur l’innovation et la solidarité

Avec des initiatives comme l’ajout de nouveaux cépages dans le cadre du projet VIFA, l’AOC Luberon montre sa volonté d’adaptation face aux changements climatiques. Joël Bouscarle conclut : « Ce qui nous guide, c’est la résilience, et remettre l’humain au cœur des échanges pour que le Luberon reste une terre d’émulation ».

Isabelle Gibier

Dans le secteur viticole, l’embauche de saisonniers est incontournable, notamment pendant les vendanges. Ce guide présente les principaux contrats, les formalités à respecter, les exonérations possibles et les particularités liées à l’embauche de travailleurs étrangers.

Contrats, obligations et outils pratiques

Le contrat saisonnier : un CDD adapté

Le contrat à durée déterminée (CDD) saisonnier, prévu par l’article L1242-2 du Code du travail, s’applique aux emplois liés aux saisons, comme les vendanges. Il ne concerne pas les surcroîts ponctuels d’activité.

👉 Un contrat saisonnier ne peut pas couvrir un besoin permanent de main-d’œuvre.

Clauses obligatoires

Un contrat saisonnier doit préciser :

  • le motif de recours (emploi saisonnier),

  • la date et l’heure d’embauche,

  • le lieu de travail,

  • la durée du contrat,

  • la période d’essai (si prévue),

  • l’emploi et les missions confiées,

  • la convention collective applicable,

  • la rémunération,

  • les coordonnées des organismes de retraite et prévoyance.

Deux formes existent :

  • Terme précis : fin prévue dès la signature,

  • Terme imprécis : fin indéterminée mais durée minimale obligatoire.

⚠️ Un CDD saisonnier sans écrit est automatiquement considéré comme un CDI.

Règles à retenir

  • Pas de délai de carence entre deux contrats saisonniers, même avec le même salarié.

  • La succession de contrats saisonniers n’entraîne pas une requalification en CDI si le salarié ne travaille pas toutes les saisons.

  • Le contrat doit être remis dans les deux jours ouvrables après l’embauche.

  • Pas d’indemnité de fin de contrat sauf accord collectif spécifique.

        Le Tesa : un outil simplifié

        Le Titre Emploi Simplifié Agricole (Tesa) permet de gérer en ligne les démarches liées à l’embauche et à la paie via le site de la MSA.

        Deux versions existent :

        • Tesa simplifié : pour contrats courts,

        • Tesa+ : pour CDD ou CDI classiques.

        Avec le Tesa, l’employeur peut :

        • déclarer l’embauche,

        • éditer le contrat,

        • générer les bulletins de paie,

        • produire les attestations de fin de contrat.

              Exonérations de charges sociales : le dispositif TO-DE

              Depuis le 1er mai 2024, l’exonération TO-DE s’applique jusqu’à 1,25 SMIC.

              Avantages :

              • exonération de certaines cotisations patronales (ASA, AF),

              • prise en charge partielle par la MSA,

              • cumul possible avec la déduction forfaitaire sur les heures supplémentaires.

              Durée maximale : 119 jours par salarié et par année civile.

              Complémentaire santé et saisonniers

              Les employeurs doivent proposer une complémentaire santé collective, sauf si :

              • le contrat dure 3 mois ou moins,

              • ou si le salarié travaille moins de 15 h/semaine.

              Le versement santé

              Si le salarié remplit les conditions, il peut demander une aide pour financer sa mutuelle individuelle. Elle doit être sollicitée le jour de l’embauche.

              Montant : participation de l’employeur à sa mutuelle, majorée de 25 %, avec un minimum de 15 €.

              Grille de salaires (au 1er mai 2025)

              Selon la Convention Collective Nationale de la Production Agricole et CUMA :

              Palier Coefficient d’emploi Taux horaire brut minimum
              1 9 à 11 11,88 €
              2 12 à 16 11,97 €
              3 17 à 24 12,14 €
              4 25 à 35 12,40 €
              5 36 à 51 12,93 €
              6 52 à 73 13,54 €
              7 74 à 104 14,33 €
              8 105 à 143 15,32 €
              9 144 à 196 16,58 €
              10 197 à 270 18,36 €
              11 271 à 399 20,90 €
              12 400 23,88 €

              Dérogations au temps de travail

              En période de vendanges, la durée maximale hebdomadaire (48 h) peut être dépassée sous accord de la Dreets. Le Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône et les FDSEA ont effectué une demande conjointe pour l’ensemble de l’aire d’appellation.

              ⚠️ Sont exclus de cette dérogation : les jeunes de moins de 18 ans.

              Pour aller plus loin

              magazine juin Vigneron cotes du rhone

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