Le 7 juin, la cave Costebelle a fêté son siècle d’existence. Une belle fête où, cerise sur le gâteau d’anniversaire, une immense fresque de 70 m2 réalisée sur une cuve, a été dévoilée aux coopérateurs, partenaires et politiques venus nombreux. Réalisée par le graffeur vaisonnais Klemz, elle trône à l’entrée de Tulette et offre une visibilité démultipliée à la coopérative. En soirée, les invités ont pu déguster la cuvée spéciale du centenaire : un Côtes du Rhône 2024, issu de grenaches et carignans centenaires, bien sûr !
Une cave engagée dans la vente en vrac
Michel Bellier, président et Bernard Roustan, directeur, ont rappelé les temps forts de la structure. « Après plusieurs tentatives de rapprochement dans les années 90, il y a eu en 2003 la fusion avec la cave Costes Rousses, dénommée Tulette Nouvelle à sa création en 1939. Il y avait 50 000 hl ici et 65 000 là-haut. Une belle entente avec des effluents communs. Dans les années 80, une annexe a vu le jour route de Cairanne, dédiée aux rosés qui représentent désormais 20 000 hl. Depuis 20 ans, on a tissé des liens sérieux avec des partenaires, outre l’Union des Vignerons des Côtes du Rhône, à qui nous fournissons entre 45 et 55 % des Côtes du Rhône. Grâce à cela on peut aussi négocier à côté. » Fière de son positionnement en vrac, la cave Costebelle mise sur la qualité et ses bons réseaux
S’adapter aux marchés
Cette politique commerciale de deux décennies, avec la vente directe qui affiche de très bons résultats, permet : « De rémunérer un peu plus que certaines caves. On n’a pas décalé nos acomptes mais les charges ont augmenté, et la déconsommation pèse. » Aussi, Costebelle est prête à s’adapter à la tendance des vins rouges à faible degré. « Nous avons déjà des demandes sur ce genre de profil de vin, pour le marché du Royaume-Uni principalement », assure Bernard Roustan. Grâce à l’Union qui s’équipe cette année d’un outillage adapté, la cave est prête pour aborder de nouveaux marchés.
Marie-Pierre Delpeuch
