NoLow : opportunité ou effet de mode ?

par | Jan 17, 2025 | Accueil, Non classé, TOUS | 0 commentaires

Le 5 décembre dernier, les élèves de BTS VO2 du Lycée Agricole Pierre Le Roy de Boiseaumarié à Orange ont présenté un compte-rendu captivant sur les vins NoLow (vins à faible ou sans alcool). Cette restitution faisait suite à la journée technique organisée le 8 novembre 2024 par l’Union des Œnologues de France. À travers une approche rigoureuse, les étudiants ont exploré les multiples facettes de ce marché innovant : des aspects techniques aux enjeux économiques, en passant par les contraintes réglementaires.

Une thématique au cœur des mutations du marché

Les vins NoLow, définis comme ayant une teneur en alcool inférieure à 8,5 % pour le « low » et 0,5 % pour le « no », s’inscrivent dans une tendance mondiale de modération. Portés par les jeunes générations et une quête de bien-être, ces vins représentent-ils une opportunité économique et technique pour le secteur viticole ?

Sur le marché mondial des boissons sans alcool, la bière domine largement, représentant 65 % des consommations (chiffres Sowine). L’Espagne se positionne comme leader mondial des vins NoLow, suivie par les pays nordiques.

En France, 52 % des consommateurs de boissons sans alcool incluent le vin dans leurs choix, avec une répartition de 31 % de femmes et 29 % d’hommes. Selon une étude de CGA by NielsenIQ, 11 % des Français consomment des vins NoLow, une tendance particulièrement marquée chez la génération Z (18-34 ans).

Ces produits se trouvent désormais partout : en grande distribution, dans la restauration (CHR) et même dans des lieux spécialisés comme des bars ou des cartes de restaurants entièrement dédiés aux vins NoLow.

Sophie Lurie, professeur d’œnologie, a rappelé l’importance de cette thématique pour les futurs professionnels du vin : « C’est une thématique d’avenir ; une opportunité de diversification pour notre beau paysage viticole. En tant que futurs professionnels du vin, vous devrez viser une technicité de haute couture pour ces vins NoLow. Il y a une réelle opportunité économique  ».

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Dans le secteur viticole, l’embauche de saisonniers est incontournable, notamment pendant les vendanges. Ce guide présente les principaux contrats, les formalités à respecter, les exonérations possibles et les particularités liées à l’embauche de travailleurs étrangers.

Contrats, obligations et outils pratiques

Le contrat saisonnier : un CDD adapté

Le contrat à durée déterminée (CDD) saisonnier, prévu par l’article L1242-2 du Code du travail, s’applique aux emplois liés aux saisons, comme les vendanges. Il ne concerne pas les surcroîts ponctuels d’activité.

👉 Un contrat saisonnier ne peut pas couvrir un besoin permanent de main-d’œuvre.

Clauses obligatoires

Un contrat saisonnier doit préciser :

  • le motif de recours (emploi saisonnier),

  • la date et l’heure d’embauche,

  • le lieu de travail,

  • la durée du contrat,

  • la période d’essai (si prévue),

  • l’emploi et les missions confiées,

  • la convention collective applicable,

  • la rémunération,

  • les coordonnées des organismes de retraite et prévoyance.

Deux formes existent :

  • Terme précis : fin prévue dès la signature,

  • Terme imprécis : fin indéterminée mais durée minimale obligatoire.

⚠️ Un CDD saisonnier sans écrit est automatiquement considéré comme un CDI.

Règles à retenir

  • Pas de délai de carence entre deux contrats saisonniers, même avec le même salarié.

  • La succession de contrats saisonniers n’entraîne pas une requalification en CDI si le salarié ne travaille pas toutes les saisons.

  • Le contrat doit être remis dans les deux jours ouvrables après l’embauche.

  • Pas d’indemnité de fin de contrat sauf accord collectif spécifique.

        Le Tesa : un outil simplifié

        Le Titre Emploi Simplifié Agricole (Tesa) permet de gérer en ligne les démarches liées à l’embauche et à la paie via le site de la MSA.

        Deux versions existent :

        • Tesa simplifié : pour contrats courts,

        • Tesa+ : pour CDD ou CDI classiques.

        Avec le Tesa, l’employeur peut :

        • déclarer l’embauche,

        • éditer le contrat,

        • générer les bulletins de paie,

        • produire les attestations de fin de contrat.

              Exonérations de charges sociales : le dispositif TO-DE

              Depuis le 1er mai 2024, l’exonération TO-DE s’applique jusqu’à 1,25 SMIC.

              Avantages :

              • exonération de certaines cotisations patronales (ASA, AF),

              • prise en charge partielle par la MSA,

              • cumul possible avec la déduction forfaitaire sur les heures supplémentaires.

              Durée maximale : 119 jours par salarié et par année civile.

              Complémentaire santé et saisonniers

              Les employeurs doivent proposer une complémentaire santé collective, sauf si :

              • le contrat dure 3 mois ou moins,

              • ou si le salarié travaille moins de 15 h/semaine.

              Le versement santé

              Si le salarié remplit les conditions, il peut demander une aide pour financer sa mutuelle individuelle. Elle doit être sollicitée le jour de l’embauche.

              Montant : participation de l’employeur à sa mutuelle, majorée de 25 %, avec un minimum de 15 €.

              Grille de salaires (au 1er mai 2025)

              Selon la Convention Collective Nationale de la Production Agricole et CUMA :

              Palier Coefficient d’emploi Taux horaire brut minimum
              1 9 à 11 11,88 €
              2 12 à 16 11,97 €
              3 17 à 24 12,14 €
              4 25 à 35 12,40 €
              5 36 à 51 12,93 €
              6 52 à 73 13,54 €
              7 74 à 104 14,33 €
              8 105 à 143 15,32 €
              9 144 à 196 16,58 €
              10 197 à 270 18,36 €
              11 271 à 399 20,90 €
              12 400 23,88 €

              Dérogations au temps de travail

              En période de vendanges, la durée maximale hebdomadaire (48 h) peut être dépassée sous accord de la Dreets. Le Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône et les FDSEA ont effectué une demande conjointe pour l’ensemble de l’aire d’appellation.

              ⚠️ Sont exclus de cette dérogation : les jeunes de moins de 18 ans.

              Pour aller plus loin

              magazine juin Vigneron cotes du rhone

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