[Crozes-Hermitage] Nouvelle direction, nouveaux défis pour la Cave de Clairmont

par | Juin 10, 2025 | Crus des Côtes du Rhône, Echo du vignoble, Non classé | 0 commentaires

Un nouveau chapitre s’ouvre pour la Cave de Clairmont, coopérative installée à Beaumont-Monteux, sur l’appellation Crozes-Hermitage,depuis 1972. Elle regroupe aujourd’hui 9 familles sur 135 hectares entre Crozes-Hermitage, Saint-Joseph et IGP Collines Rhodaniennes. À sa tête désormais, Jonathan Sanchez, qui succède à Carol Lombard. Il prend les rênes d’une structure en pleine dynamique, à la croisée des enjeux techniques, environnementaux et commerciaux.

Du Languedoc à la Vallée du Rhône, le parcours de Jonathan Sanchez
Originaire de l’Hérault, Jonathan Sanchez s’est formé à Montpellier, où il obtient son diplôme d’œnologue. Dès sa sortie, il met le cap sur la Nouvelle-Zélande, désireux de s’immerger dans une autre approche du vin. De retour en France, il enchaîne les expériences dans plusieurs grandes caves coopératives du Languedoc avant de rejoindre le Domaine de la Baume à Servian, propriété du groupe Grands Chais de France. Il y a occupé pendant plus de onze ans les fonctions d’œnologue et de responsable de cave. Une période structurante, durant laquelle il affine ses compétences techniques et développe une sensibilité à l’expression des terroirs. À 40 ans, il prend la direction de la Cave de Clairmont. Arrivé en juin dernier, il a vinifié son premier millésime dans la foulée. « Ce qui m’a marqué tout de suite, c’est la diversité des terroirs. Je me suis dit qu’il y avait de quoi s’éclater », confiet-il.

Ajustements stratégiques pour faire face aux enjeux de demain
Depuis son arrivée, Jonathan Sanchez a initié plusieurs chantiers structurants. Porté par une forte sensibilité aux attentes du marché, il a engagé un travail de fond sur les tendances de consommation. « Nos futurs consommateurs ne sont pas ceux d’hier. On fait du vin pour offrir, il faut donc se projeter avec cette idée en tête », explique-t-il. Réunions collectives et interventions de spécialistes ont permis de lancer une réflexion sur la manière de présenter la gamme. L’image de la cave coopérative constitue un autre axe central. « Les caves coopératives viticoles souffrent encore de préjugés, contrairement à d’autres filières agricoles. » Jonathan Sanchez souhaite mieux faire connaître Clairmont, en expliquant ses valeurs, ses actions, et surtout, en mettant en lumière les vignerons qui la composent. Cette volonté s’incarne aussi dans le développement de l’œnotourisme, après l’obtention en 2024 de la Distinction œnotourisme d’Inter Rhône. De nouveaux événements et des ateliers, destinés aux particuliers comme aux entreprises, sont en préparation. Parmi eux, un atelier original de création de cocktail à base de vins et de jus de fruits locaux.

Au-delà de ces axes de travail, la cave devra aussi se préparer aux effets du changement climatique. Le profil technique de Jonathan Sanchez, enrichi par la pratique de différentes méthodes en France et à l’international, devrait constituer un atout précieux pour accompagner Clairmont dans les années à venir.

Cécile de Blauwe

Dans le secteur viticole, l’embauche de saisonniers est incontournable, notamment pendant les vendanges. Ce guide présente les principaux contrats, les formalités à respecter, les exonérations possibles et les particularités liées à l’embauche de travailleurs étrangers.

Contrats, obligations et outils pratiques

Le contrat saisonnier : un CDD adapté

Le contrat à durée déterminée (CDD) saisonnier, prévu par l’article L1242-2 du Code du travail, s’applique aux emplois liés aux saisons, comme les vendanges. Il ne concerne pas les surcroîts ponctuels d’activité.

👉 Un contrat saisonnier ne peut pas couvrir un besoin permanent de main-d’œuvre.

Clauses obligatoires

Un contrat saisonnier doit préciser :

  • le motif de recours (emploi saisonnier),

  • la date et l’heure d’embauche,

  • le lieu de travail,

  • la durée du contrat,

  • la période d’essai (si prévue),

  • l’emploi et les missions confiées,

  • la convention collective applicable,

  • la rémunération,

  • les coordonnées des organismes de retraite et prévoyance.

Deux formes existent :

  • Terme précis : fin prévue dès la signature,

  • Terme imprécis : fin indéterminée mais durée minimale obligatoire.

⚠️ Un CDD saisonnier sans écrit est automatiquement considéré comme un CDI.

Règles à retenir

  • Pas de délai de carence entre deux contrats saisonniers, même avec le même salarié.

  • La succession de contrats saisonniers n’entraîne pas une requalification en CDI si le salarié ne travaille pas toutes les saisons.

  • Le contrat doit être remis dans les deux jours ouvrables après l’embauche.

  • Pas d’indemnité de fin de contrat sauf accord collectif spécifique.

        Le Tesa : un outil simplifié

        Le Titre Emploi Simplifié Agricole (Tesa) permet de gérer en ligne les démarches liées à l’embauche et à la paie via le site de la MSA.

        Deux versions existent :

        • Tesa simplifié : pour contrats courts,

        • Tesa+ : pour CDD ou CDI classiques.

        Avec le Tesa, l’employeur peut :

        • déclarer l’embauche,

        • éditer le contrat,

        • générer les bulletins de paie,

        • produire les attestations de fin de contrat.

              Exonérations de charges sociales : le dispositif TO-DE

              Depuis le 1er mai 2024, l’exonération TO-DE s’applique jusqu’à 1,25 SMIC.

              Avantages :

              • exonération de certaines cotisations patronales (ASA, AF),

              • prise en charge partielle par la MSA,

              • cumul possible avec la déduction forfaitaire sur les heures supplémentaires.

              Durée maximale : 119 jours par salarié et par année civile.

              Complémentaire santé et saisonniers

              Les employeurs doivent proposer une complémentaire santé collective, sauf si :

              • le contrat dure 3 mois ou moins,

              • ou si le salarié travaille moins de 15 h/semaine.

              Le versement santé

              Si le salarié remplit les conditions, il peut demander une aide pour financer sa mutuelle individuelle. Elle doit être sollicitée le jour de l’embauche.

              Montant : participation de l’employeur à sa mutuelle, majorée de 25 %, avec un minimum de 15 €.

              Grille de salaires (au 1er mai 2025)

              Selon la Convention Collective Nationale de la Production Agricole et CUMA :

              Palier Coefficient d’emploi Taux horaire brut minimum
              1 9 à 11 11,88 €
              2 12 à 16 11,97 €
              3 17 à 24 12,14 €
              4 25 à 35 12,40 €
              5 36 à 51 12,93 €
              6 52 à 73 13,54 €
              7 74 à 104 14,33 €
              8 105 à 143 15,32 €
              9 144 à 196 16,58 €
              10 197 à 270 18,36 €
              11 271 à 399 20,90 €
              12 400 23,88 €

              Dérogations au temps de travail

              En période de vendanges, la durée maximale hebdomadaire (48 h) peut être dépassée sous accord de la Dreets. Le Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône et les FDSEA ont effectué une demande conjointe pour l’ensemble de l’aire d’appellation.

              ⚠️ Sont exclus de cette dérogation : les jeunes de moins de 18 ans.

              Pour aller plus loin

              magazine juin Vigneron cotes du rhone

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