[CDR] Laurent Davin : défendre les Côtes du Rhône avec passion

par | Juil 22, 2025 | Côtes du Rhône, Echo du vignoble | 0 commentaires

Chef sommelier et directeur de salle du Prieuré-Baumanière* à Villeneuve-lès-Avignon, Laurent Davin porte un regard engagé sur les Côtes du Rhône. Vigneron dans l’âme, il défend une approche sincère et exigeante du vin, entre racines familiales et service haut de gamme.

Un pied à la vigne, l’autre en salle
Originaire de Tulette, Laurent Davin est issu d’une famille de vignerons. Le vin est pour lui une évidence, une suite naturelle. Il débute dans le monde du service à l’Oustau de Baumanière, l’actuel 3 macarons des Baux de Provence, avant de rejoindre en 2017 Le Prieuré-Baumanière, établissement réputé au cœur du Gard. Depuis 5 ans, il y construit une carte vivante et exigeante, avec une vraie place pour les Côtes du Rhône.

Les Côtes du Rhône : des vins à redécouvrir
Laurent le dit sans détour : « Les Côtes du Rhône souffrent encore d’une image de vins trop puissants. Pourtant, on y trouve de tout : de la fraîcheur, de la finesse, de la structure… C’est la richesse des assemblages qui fait la force de l’appellation. » Pour lui, il faut continuer à communiquer, à faire goûter ces vins, surtout aux clients qui ne les connaissent pas. « On a perdu du terrain face aux vins de Loire ou de Provence. Pourtant, les Côtes du Rhône ont tout pour séduire une clientèle moderne. »

Un service qui s’adapte aux nouvelles attentes
Au Prieuré, la carte propose de nombreux vins au verre, dont une bonne partie de Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages. « On travaille de plus en plus avec les magnums pour le service au verre. Le client ne boit plus comme avant, mais il veut toujours du bon vin. »

Ses cuvées coups de cœur
– Éléonore – Domaine des Césars (blanc) – Côtes du Rhône

« Un blanc élevé en fût, avec une belle fraîcheur, de la profondeur, et un bois bien intégré. Il offre de superbes accords, notamment sur des plats crémeux. »

– Cuvée Centenaire – Cave Costebelle (rouge) – Côtes du Rhône

« Un rouge complexe, sur la fraîcheur et les épices. Un vin qui montre tout le potentiel des coopératives ! »

Isabelle Gibier
 *1 macaron Michelin l’été et au Baumanière
1850 établissement doublement étoilé
à Courchevel 1850 l’hiver.

Dans le secteur viticole, l’embauche de saisonniers est incontournable, notamment pendant les vendanges. Ce guide présente les principaux contrats, les formalités à respecter, les exonérations possibles et les particularités liées à l’embauche de travailleurs étrangers.

Contrats, obligations et outils pratiques

Le contrat saisonnier : un CDD adapté

Le contrat à durée déterminée (CDD) saisonnier, prévu par l’article L1242-2 du Code du travail, s’applique aux emplois liés aux saisons, comme les vendanges. Il ne concerne pas les surcroîts ponctuels d’activité.

👉 Un contrat saisonnier ne peut pas couvrir un besoin permanent de main-d’œuvre.

Clauses obligatoires

Un contrat saisonnier doit préciser :

  • le motif de recours (emploi saisonnier),

  • la date et l’heure d’embauche,

  • le lieu de travail,

  • la durée du contrat,

  • la période d’essai (si prévue),

  • l’emploi et les missions confiées,

  • la convention collective applicable,

  • la rémunération,

  • les coordonnées des organismes de retraite et prévoyance.

Deux formes existent :

  • Terme précis : fin prévue dès la signature,

  • Terme imprécis : fin indéterminée mais durée minimale obligatoire.

⚠️ Un CDD saisonnier sans écrit est automatiquement considéré comme un CDI.

Règles à retenir

  • Pas de délai de carence entre deux contrats saisonniers, même avec le même salarié.

  • La succession de contrats saisonniers n’entraîne pas une requalification en CDI si le salarié ne travaille pas toutes les saisons.

  • Le contrat doit être remis dans les deux jours ouvrables après l’embauche.

  • Pas d’indemnité de fin de contrat sauf accord collectif spécifique.

        Le Tesa : un outil simplifié

        Le Titre Emploi Simplifié Agricole (Tesa) permet de gérer en ligne les démarches liées à l’embauche et à la paie via le site de la MSA.

        Deux versions existent :

        • Tesa simplifié : pour contrats courts,

        • Tesa+ : pour CDD ou CDI classiques.

        Avec le Tesa, l’employeur peut :

        • déclarer l’embauche,

        • éditer le contrat,

        • générer les bulletins de paie,

        • produire les attestations de fin de contrat.

              Exonérations de charges sociales : le dispositif TO-DE

              Depuis le 1er mai 2024, l’exonération TO-DE s’applique jusqu’à 1,25 SMIC.

              Avantages :

              • exonération de certaines cotisations patronales (ASA, AF),

              • prise en charge partielle par la MSA,

              • cumul possible avec la déduction forfaitaire sur les heures supplémentaires.

              Durée maximale : 119 jours par salarié et par année civile.

              Complémentaire santé et saisonniers

              Les employeurs doivent proposer une complémentaire santé collective, sauf si :

              • le contrat dure 3 mois ou moins,

              • ou si le salarié travaille moins de 15 h/semaine.

              Le versement santé

              Si le salarié remplit les conditions, il peut demander une aide pour financer sa mutuelle individuelle. Elle doit être sollicitée le jour de l’embauche.

              Montant : participation de l’employeur à sa mutuelle, majorée de 25 %, avec un minimum de 15 €.

              Grille de salaires (au 1er mai 2025)

              Selon la Convention Collective Nationale de la Production Agricole et CUMA :

              Palier Coefficient d’emploi Taux horaire brut minimum
              1 9 à 11 11,88 €
              2 12 à 16 11,97 €
              3 17 à 24 12,14 €
              4 25 à 35 12,40 €
              5 36 à 51 12,93 €
              6 52 à 73 13,54 €
              7 74 à 104 14,33 €
              8 105 à 143 15,32 €
              9 144 à 196 16,58 €
              10 197 à 270 18,36 €
              11 271 à 399 20,90 €
              12 400 23,88 €

              Dérogations au temps de travail

              En période de vendanges, la durée maximale hebdomadaire (48 h) peut être dépassée sous accord de la Dreets. Le Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône et les FDSEA ont effectué une demande conjointe pour l’ensemble de l’aire d’appellation.

              ⚠️ Sont exclus de cette dérogation : les jeunes de moins de 18 ans.

              Pour aller plus loin

              magazine juin Vigneron cotes du rhone

              Petites annonces

              Vend divers matériel agri/viti cause retraite 

              • Machine à vendanger GRÉGOIRE tractée PMM 8848 totalement révisée, tapis en bon état, prix de 3450 €, à voir sur Orange, 2 pneus neufs en prime
              • Une échelle fruitière sur roues
              • Une plateforme élévatrice électrique
              • 49 box palettes métalliques
              • Un broyeur de branches trois points

              Tél. 06 82 20 95 75

              Vend propriété agricole dans un cadre exceptionnel 

              Bâtisse en pierres ( mas avec tour) de 2 siècles, entièrement rénovée, toitures en parfait état ; 700m2 habitables avec plafonds à la française, double-vitrages, climatisation chaud et froid, chauffage central fuel.
              Aménagements possibles de 5 chambres d’hôtes ; si statuts agricoles, exploitation en lieu de réceptions pour 100 personnes à tables, aux normes (beaucoup de matériels fournis).
              Superficie 5 ha : pelouses (arrosage par canon à eau), parc avec très grands arbres et terrain agricole.

              Bâtiments et équipements annexes : petite maison de gardien, piscine couverte et chauffée par deux pompes à chaleur 20 x 8 ml (200m3), grande bâtisse de stockage de 1200 m2 en béton sol peint époxy, un tennis à rénover.
              Divers : eau de puits déferrisée et passée aux UV ; portail électrique avec vidéo ; éclairage du parc par phares puissants. 
              Ensemble évalué 1 700 000€, vendu 900 000€

              Tél. 06 82 20 95 75