Comme le souligne Isabelle Fabre, chargée de mission environnement en charge du projet au syndicat des vignerons de l’AOC Ventoux, « C’est un projet qui a du sens. Une démarche et un travail collectif inspirant. » L’initiative est unique en Vaucluse. L’idée en revient aux œnologues de l’Institut Coopératif du Vin. Eux qui sillonnent le département sont en prise directe avec la problématique, puisqu’ils collectent quotidiennement des échantillons chez les vignerons pour les analyser dans leur laboratoire de Beaumes-de-Venise.
La création d’un espace où seraient centralisés les contenants vides a pu se concrétiser grâce au syndicat des vignerons de l’AOC Ventoux et la Communauté d’agglomération Ventoux Comtat Venaissin, qui a financé un container. Un espace de stockage indispensable, car les bouteilles doivent être à l’abri des UV et de la pluie. Les derniers maillons de la chaîne Ma bouteille s’appelle reviens et L’Incassable, récupèrent les casiers, lavent les bouteilles, accompagnent les producteurs qui veulent s’engager et développent d’autres points de collecte.
Fédérateur et gratuit
Toutes les caves particulières et coopératives de l’AOC Ventoux ne se sont pas inscrites dans la démarche. Les premières devraient faire des émules, à l’instar du négociant Thomas Oui à Caromb : « Il y a une bonne réception de la clientèle, particulière et professionnelle. Ce container va lever des freins. C’est une belle dynamique », témoigne-t-il. La gratuité du dispositif de collectage est également un atout.
C’est bon pour la planète
Réutiliser plutôt que recycler le verre a des effets plus vertueux : cela consomme moins d’eau, moins d’énergie et dégage moins de gaz à effet de serre. La consigne nouvelle génération de cette économie circulaire est un bon palliatif pour tous ceux qui voudraient réduire leur bilan carbone. Encore en phase expérimentale, le bilan de l’opération et son extension seront réalisés début 2027.
Marie-Pierre Delpeuch
