[Saint-Joseph] Camille Goudard, une destinée forgée sur les coteaux de Saint-Joseph

par | Nov 27, 2024 | Crus des Côtes du Rhône, Echo du vignoble, TOUS | 0 commentaires

Sur les coteaux escarpés de l’AOC Saint-Joseph, de nouvelles vocations continuent de naître. Camille Goudard, jeune vigneronne de 27 ans, incarne cette relève prometteuse. En 2023, elle fonde le Domaine Goudard et filles et sort ses premières cuvées l’été suivant. Portrait d’une femme passionnée par son métier. 

Aux racines du domaine 

Avant 2023, les parcelles étaient déjà cultivées. Le père de Camille apportait sa récolte à la Cave de Tain. C’est avec l’arrivée de sa fille que le domaine prend un nouveau tournant. « Dès le début de mes études, j’ai compris que je voudrais gérer mes propres vinifications, » nous confie-t-elle. 

Camille a d’abord suivi un BTS VitiŒno à Beaune avant de poursuivre avec une Licence pro en alternance à Montpellier. Parallèlement à ses études, elle a acquis de l’expérience en travaillant sur des domaines locaux, mais aussi dans d’autres régions viticoles, comme l’Alsace et le Roussillon. Un parcours qui lui a permis d’explorer différentes approches et techniques de vinification, et de confirmer son choix de créer son propre domaine. 

Les premiers pas de Camille 

L’exploitation produit aujourd’hui trois vins rouges : un en IGP Collines rhodaniennes, deux autres en appellation Saint-Joseph. Elle s’étend sur 7 hectares, principalement sur coteaux, un terrain exigeant mais offrant un joli potentiel. « Avec de beaux raisins, normalement le travail est déjà en grande partie fait  » explique-t-elle. En cave, elle préfère accompagner plutôt que trop intervenir. Elle aspire à produire des cuvées avec beaucoup de finesse, qui reflètent la typicité de leur lieu d’origine. Ce premier millésime en tant que vigneronne, elle en est fière. « C’était important de ne pas me louper » confie-t-elle. Camille a fait le choix de l’agriculture biologique, une démarche en accord avec ses convictions. «  Pour moi, c’était une évidence de travailler en bio ». Pourtant, cette transition n’est pas sans défis, notamment sur les parcelles en pente. 

Ses premiers pas en tant que vigneronne lui ont fait prendre pleinement conscience de certaines difficultés  : la lourdeur administrative, la pénibilité du travail sur coteau, la recherche de main-d’œuvre qualifiée,… Heureusement, Camille n’est pas seule dans cette aventure. Elle bénéficie du soutien de sa famille, de ses amis et de la communauté vigneronne locale. 

Les projets 

Cette vigneronne ne manque pas de projets pour l’avenir, à commencer par la création d’une cuvée en blanc. Des vignes seront plantées dans les prochains mois sur une surface de 0,5 hectare. Elle aspire à gérer le domaine avec plus de sérénité à mesure qu’elle gagne en expérience. Sa sœur devrait également bientôt rejoindre l’aventure, dès que les finances le permettront. 

Même dans le contexte actuel difficile, Camille pense que si on est bien entouré et que l’on a envie de se lancer dans l’aventure viticole, il faut le faire pour ne pas avoir de regrets. «  Les enjeux climatiques mettent beaucoup d’incertitudes, et c’est ça qui me fait le plus peur, » admet-elle. Malgré ces défis, elle reste déterminée à poursuivre sa vocation. 

 

Cécile De Blauwe

Dans le secteur viticole, l’embauche de saisonniers est incontournable, notamment pendant les vendanges. Ce guide présente les principaux contrats, les formalités à respecter, les exonérations possibles et les particularités liées à l’embauche de travailleurs étrangers.

Contrats, obligations et outils pratiques

Le contrat saisonnier : un CDD adapté

Le contrat à durée déterminée (CDD) saisonnier, prévu par l’article L1242-2 du Code du travail, s’applique aux emplois liés aux saisons, comme les vendanges. Il ne concerne pas les surcroîts ponctuels d’activité.

👉 Un contrat saisonnier ne peut pas couvrir un besoin permanent de main-d’œuvre.

Clauses obligatoires

Un contrat saisonnier doit préciser :

  • le motif de recours (emploi saisonnier),

  • la date et l’heure d’embauche,

  • le lieu de travail,

  • la durée du contrat,

  • la période d’essai (si prévue),

  • l’emploi et les missions confiées,

  • la convention collective applicable,

  • la rémunération,

  • les coordonnées des organismes de retraite et prévoyance.

Deux formes existent :

  • Terme précis : fin prévue dès la signature,

  • Terme imprécis : fin indéterminée mais durée minimale obligatoire.

⚠️ Un CDD saisonnier sans écrit est automatiquement considéré comme un CDI.

Règles à retenir

  • Pas de délai de carence entre deux contrats saisonniers, même avec le même salarié.

  • La succession de contrats saisonniers n’entraîne pas une requalification en CDI si le salarié ne travaille pas toutes les saisons.

  • Le contrat doit être remis dans les deux jours ouvrables après l’embauche.

  • Pas d’indemnité de fin de contrat sauf accord collectif spécifique.

        Le Tesa : un outil simplifié

        Le Titre Emploi Simplifié Agricole (Tesa) permet de gérer en ligne les démarches liées à l’embauche et à la paie via le site de la MSA.

        Deux versions existent :

        • Tesa simplifié : pour contrats courts,

        • Tesa+ : pour CDD ou CDI classiques.

        Avec le Tesa, l’employeur peut :

        • déclarer l’embauche,

        • éditer le contrat,

        • générer les bulletins de paie,

        • produire les attestations de fin de contrat.

              Exonérations de charges sociales : le dispositif TO-DE

              Depuis le 1er mai 2024, l’exonération TO-DE s’applique jusqu’à 1,25 SMIC.

              Avantages :

              • exonération de certaines cotisations patronales (ASA, AF),

              • prise en charge partielle par la MSA,

              • cumul possible avec la déduction forfaitaire sur les heures supplémentaires.

              Durée maximale : 119 jours par salarié et par année civile.

              Complémentaire santé et saisonniers

              Les employeurs doivent proposer une complémentaire santé collective, sauf si :

              • le contrat dure 3 mois ou moins,

              • ou si le salarié travaille moins de 15 h/semaine.

              Le versement santé

              Si le salarié remplit les conditions, il peut demander une aide pour financer sa mutuelle individuelle. Elle doit être sollicitée le jour de l’embauche.

              Montant : participation de l’employeur à sa mutuelle, majorée de 25 %, avec un minimum de 15 €.

              Grille de salaires (au 1er mai 2025)

              Selon la Convention Collective Nationale de la Production Agricole et CUMA :

              Palier Coefficient d’emploi Taux horaire brut minimum
              1 9 à 11 11,88 €
              2 12 à 16 11,97 €
              3 17 à 24 12,14 €
              4 25 à 35 12,40 €
              5 36 à 51 12,93 €
              6 52 à 73 13,54 €
              7 74 à 104 14,33 €
              8 105 à 143 15,32 €
              9 144 à 196 16,58 €
              10 197 à 270 18,36 €
              11 271 à 399 20,90 €
              12 400 23,88 €

              Dérogations au temps de travail

              En période de vendanges, la durée maximale hebdomadaire (48 h) peut être dépassée sous accord de la Dreets. Le Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône et les FDSEA ont effectué une demande conjointe pour l’ensemble de l’aire d’appellation.

              ⚠️ Sont exclus de cette dérogation : les jeunes de moins de 18 ans.

              Pour aller plus loin

              magazine juin Vigneron cotes du rhone

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